#févrierécrit : Cyril Dion

Depuis des décennies, j’ai intégré le fait que mon porte-monnaie avait davantage de valeur que mon bulletin de vote. Choisir ce que j’achète est pour moi un acte quasi politique. Par ailleurs, vous l’aurez peut-être compris avec les photos accompagnant mes écrits sur les réseaux, la nature tient une place importante dans ma réalité. Impossible pour moi de vivre sans verdure, même en ville.

C’est donc très spontanément que j’ai durablement adopté un comportement que je qualifie de « consommatrice éclairée » afin d’une part de voter à chaque fois que je sors ma carte bleue ; d’autre part, de veiller à ce que mes emplettes soient alignées avec ma conception de « l’écologie » (j’y reviendrai une prochaine fois sinon ce texte serait trop long).

Je mange des produits de saison, les moins industrialisés possibles et de préférence issus de l’agriculture biologique et régionale. Parce que les kiwis bio importés du Mexique, c’est aberrant sachant que l’on en cultive dans la Drôme, vous n’trouvez pas ? Je me déplace majoritairement en vélo et à pied. Je ne fais l’acquisition que de ce dont j’ai besoin ou vraiment envie c’est-à-dire ne répondant pas à des pulsions (hormis les livres, j’avoue). La mode, ce n’est pas du tout mon truc. Ma garde-robe est utilitaire, se doit d’être pratique et confortable, c’est tout.

Alors quand hier j’ai appris que selon Oxfam France, chaque français achète 9,2 kg de fringues par an, je me suis sentie très éloignée de ces statistiques. Depuis plus de cinq ans, je ne me procure plus de vêtements, sauf s’ils viennent remplacer un indispensable : un blouson d’hiver lorsque le mien a rendu l’âme, une paire de chaussures quand l’une des deux en ma possession est arrivée à bout de souffle et des culottes à ma taille, parce que monsieur corps a de nouveau décidé de partir en cacahuète.

Quel lien avec l’inspiration tout ça (cf. le défi d’écriture du mois) ? Eh bien parce que pour une fois, j’aimerais insuffler la curiosité de vous intéresser au travail de Cyril Dion. Personnalité parfois controversée, il a le mérite d’inspirer de petits colibris (comme moi) au travers de ses prises de paroles, de ses écrits et de ses films. Car oui, j’ai vu et revu « Demain » et « Après demain » où il est question de présenter des exemples d’actions concrètes à mener pour lutter contre le dérèglement climatique. Bien évidemment, j’ai participé aux marches pour le climat dont il a été l’une des figures emblématiques. J’ai signé la pétition pour l’Affaire du siècle, absolument ! Et il y a peu, j’ai assidument regardé la série en trois volets d’Arte « Résister – un nouveau monde ».

Alors si sa posture « jusqu’au boutiste » peut me déranger, je sais que si les sirènes de la société de consommation viennent sonner à mes oreilles, il me suffit de me reconnecter à des sources d’inspiration comme Cyril Dion pour retomber sur mes pattes et me sentir droite dans mes bottes ou plutôt dans mes chaussures… issues d’une filière de production écoresponsable et fabriquées en Espagne !

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