En février, s’inspirer mutuellement avec des histoires, des mots et des liens (vers nos sources et nos écrits) ; voilà le projet. Le principe de #févrierécrit, c’est par ici. Pour participer… c’est par là.
Ne pas être bilingue, c’est un grand regret. Parce qu’il y a tant à découvrir dans la littérature anglo-saxonne… Et les films en VO, c’est tellement mieux… Quant au fait de comprendre les paroles d’une chanson, ça devrait être la base pour éviter de fredonner des propos allant à l’encontre de mes valeurs. De fait, je tente régulièrement de reprendre sérieusement l’anglais, mais le temps me manque et certains de mes neurones rechignent à apprendre aussi vite que lorsque j’avais vingt ans (les p’tits salopiaux !).
En théorie, je privilégie donc les sources d’inspiration francophones. Sauf qu’à l’instar de la grammaire française, ma vie est pleine d’exceptions. Parmi elles, le travail d’Austin Kleon. Oui, je sais, je pourrai déchiffrer ses bouquins en anglais, d’autant plus que mon niveau le permettrait. Mais ceux que j’ai eus entre les mains étaient en français et dame Fainéantise s’est vautrée dans la facilité. OK, je suis faible… Mais revenons à nos moutons.
Si le nom d’Austin Kleon ne vous évoque rien, vous avez peut-être vu passer quelques-uns de ses « Newspaper Blackout ». L’un de ses dadas est en effet de créer de courtes pensées inspirantes en noircissant les lignes d’un bouquin ou d’un journal pour ne laisser apparaitre qu’une phrase composée de mots épars. Austin Kleon est aussi diariste (l’une de mes grandes passions) et il n’hésite pas à dévoiler des pages entières de ses carnets d’écriture-dessins-collages, sources d’évasion sans cesse renouvelée pour moi.
Et puis il y a son penchant pour la création de contenus visant à décomplexer la créativité. J’ai plongé dans ses deux livres, « Voler comme un artiste » et « Montrez votre travail ! », pour en repêcher des pistes, des idées, des questionnements et alimenter ainsi mon parcours créatif. Pour vous donner un aperçu de la manière dont son travail m’inspire, je vous invite dans mon carnet (celui que je tiens quasi quotidiennement) :
Avril 2022
[…] « Soyez un amateur : les amateurs n’ont pas peur de se tromper ou d’être ridicules en public. Ils aiment ce qu’ils font, et ils osent beaucoup. » Austin Kleon. En voilà une phrase pour redorer l’image des amateurs ! Grâce à elle, revient au premier plan la différence entre « amateur » et « amateurisme ». Parce que franchement, certains amateurs maîtrisent mieux leur sujet que les centaines de pseudo-experts d’Internet. Et puis avec cette phrase, Austin Kleon repousse mon syndrome de l’imposteur un peu plus loin. Au lieu de réprimer mon expression, prétextant son manque d’intérêt, d’aboutissement, de formules bien pensées, etc. (ce qui revient à vouloir l’installer – mon expression – dans une posture d’autorité débile), pourquoi ne pas m’installer un peu dans le fauteuil de l’amatrice donc la passionnée, la curieuse et la nana en perpétuel apprentissage ? Un peu d’audace, Mylène ! […]
L’audace a été mon mot directeur de janvier. Associé à la citation d’Austin Kleon, cela m’a permis d’initier un certain nombre de changements requis pour 2023 et de me lancer des défis comme #févrierécrit. Alors oui, je l’affirme, je suis une amatrice, raison pour laquelle je n’ai pas peur de me tromper ou d’être ridicule en publiant mes textes. Sans chercher une quelconque reconnaissance éternelle à la clef, juste le plaisir de m’exprimer, d’explorer, de partager et de me servir de l’expérience pour continuer à créer ma réalité.